Il fallait s’y attendre !

4 ans ! C’est le nombre d’années depuis lesquelles le HC Labattoir joue sa survie au sein de l’élite à la dernière journée. Mais à force de jouer avec le feu, on finit par se brûler dit l’adage.
Rappelez-vous. Dans notre édition de mai 2017 (n*98), nous vous parlions de la saison 2016-2017 qui a fallu être historique à bien des égards. Après plus de trente ans dans l’élite et un palmarès a en faire pâlir plus d’un club, le HC Labattoir a, sportivement, été relégué en division inférieure (de Prénational à Excellence) avant d’être sauvé par un coup du sort. En effet, les rouge-et-blanc de Labattoir n’ont dû leur salut qu’à une tricherie administrative avérée de l’équipe de Dzoumogné. Ce dernier fut alors contraint et forcé de prendre la place du HC Labattoir dans le train de la descente. La saison 2016/2017 vu donc la relégation des deux clubs de la commune de Bandraboua à savoir le HC Bandraboua et le sus nommé HC Dzoumogné.

Le président du club, FAHARI Said Omar a.k.a Saido et coach de l’époque, au vu de cet échec (lui qui avait pourtant tout gagné avec l’équipe féminine et n’avait connu qu’une défaite contre le Combani HC en finale de la Coupe de Mayotte), avait eu la sagesse de passer le flambeau à un autre coach en la personne de Mirhane. L’équipe enregistrera le départ d’Ismael (Choumbé) pour le PC Bouéni, de Barmann de retour au TCO, d’Abdallah Salime qui s’est engagé avec le HC Passamainty, l’arrêt de Zazou pour blessure, le départ de Pierre et El-Hadad pour raisons professionnelles. En conjuguant à cela la sériosité et discipline légendaires que l’on connaît de certains joueurs du HCL, on se dit alors logique que le début de la saison soit très poussif et que ce dernier aligne défaite sur défaite. On fait alors appel à Lastic, un jeune talentueux qui a lâché le handball pour le football. Pouvant jouer à la fois au poste de demi-centre et arrière, il supplée le vieux Eperno qui peut alors reprendre son souffle. Avec cette arrivée, l’équipe change de visage et connaît ses premières victoires contre des équipes dites abordables et donne du fil à retordre aux grosses écuries. Mais comme toujours, le HCL nous fera du HCL dont il est le seul à avoir le secret. Toujours devant le match durant, il finit derrière au coup de sifflet final. Mauvais management, mauvaise condition physique ou manque d’intelligence de jeu ? Sûrement un peu des trois car prendre un cinq-zéro en moins de cinq minutes en seconde période, c’est qu’on n’est pas bon physiquement. Normal ! Triche aux entraînements et tu verras le résultat en matchs. Vous comprenez maintenant pourquoi je vous parlais un peu plus haut de la sériosité légendaire de certains joueurs du club. Pourquoi se précipiter dans le jeu alors que c’est toi qui est devant au tableau d’affichage ? Manque d’intelligence donc de jeu ! Et parfois des choix tactiques contestables sont faits par les coachs.

De fil en aiguille, le HCL finit par se retrouver dans la zone rouge mais avec la possibilité de s’y sortir en remportant deux des quatre derniers matchs contre des concurrents directs. C’est alors un match nul contre Sada (alors qu’ils l’avaient emporté à Sada), ils se font remonter et battre d’un petit but contre TCO et gagnent contre Tchanga, toujours à domicile. Sauvé pour autant ? Non à moins que Sada se fasse battre contre le HC Kani. Résultat : victoire de Sada et c’est donc le HCL et le TCO qui joueront théoriquement en division inférieure la saison 2018-2019.

Théoriquement ?

Dans les faits et sportivement, les deux équipes sus citées laisseront leurs places dans l’élite. Mais comme pour ces trois dernières saisons, le HCL pourrait éviter la relégation. En effet, des propositions de faire passer de 12 à 14 équipes fait son petit bonhomme de chemin. Si cela était validé en AG, l’élite ne connaîtrait aucune relégation et accueillerait deux nouvelles équipes. Le HCL serait donc sauvé ! Allons-nous droit vers un autre miracle à la HCL ?